!Papillomavirus (VPH) : Les infections et maladies transmissibles (IST/IST) constituent un problème majeur de santé publique. Aujourd’hui, la plupart d’entre elles peuvent être évitées en prenant des précautions, en se faisant soigner, voire en se faisant vacciner.
Et à cet égard, les jeunes qui n’ont pas de relations intimes doivent bénéficier de toutes les informations et séances de prévention nécessaires.
Mais le gouvernement a également décidé de lancer une nouvelle campagne contre le virus HPV. Connu également sous le nom de virus HPV, il peut avoir de graves conséquences sur le corps.
Le gouvernement souhaite également inciter les adolescents à se faire vacciner autant que possible. Mardi 28 février, le président Emmanuel Macron s’est exprimé sur cette question cruciale.
Papillomavirus (VPH) : de quoi parle-t-on ?
Il n’existe pas un virus HPV, mais plusieurs variantes, qui circulent au sein de la population active. Depuis de nombreuses années, les professionnels de santé font la promotion d’un vaccin pour lutter contre sa propagation.
D’ici fin 2023, plus de 45% des jeunes filles de 15 ans auront déjà reçu une dose de vaccin. Pour les garçons, en revanche, les chiffres tombent à 6 %.
Ces chiffres sont inquiétants quand on sait que le VPH est l’une des infections les plus répandues. Puisqu’elle touche 70 à 80% des femmes et des hommes, au moins une fois dans leur vie.
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Les effets délétères de cette IST comprennent des maladies extrêmement graves, voire mortelles dans certains cas. En outre, on estime qu’elle est à l’origine de 6 000 cas de cancer du col de l’utérus chaque année.
Et le HPV serait également à l’origine de 30 000 lésions précancéreuses du col de l’utérus chaque année. Une observation qui fait froid dans le dos…
HPV : certains génotypes semblent plus risqués
Comme nous l’avons mentionné plus haut, le VPH se compose de plus de 100 génotypes différents. Parmi ceux-ci, seuls 15 s’attaquent à la zone génitale. Et, en ce qui concerne le col de l’utérus, 7 génotypes spécifiques provoquent 8% des lésions cancéreuses. Et 90% des cancers.
Selon le Dr Joseph Monsonego, les génotypes 16 et 18 sont les plus risqués pour les femmes. Ils sont impliqués dans 60% des lésions précancéreuses et 70% des cancers.
La maladie est généralement découverte chez des patients âgés d’environ 50 ans, lors des tests de dépistage prévus pour cette tranche d’âge. Néanmoins, le praticien tient à nuancer son propos. Ce n’est pas parce que l’on a le HPV16 que l’on va forcément développer un cancer ou un précancer.
Cependant, il existe des soins pour les patients touchés par le VPH. Les journalistes de CMQLF ont recueilli le témoignage de Solène, une femme de 30 ans. Après un frottis, on lui a annoncé qu’elle avait des lésions liées au HPV16.
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J’étais un peu paniquée car je n’avais pas plus d’informations. Je ne savais pas ce que voulait dire haut grade, ni quelle était l’opération possible. Je me sentais impuissante.
Ce sentiment d’avoir quelque chose de potentiellement grave qui grandit en moi et sur lequel je n’ai aucun contrôle est très frustrant. Malgré cette frayeur, elle a pu bénéficier d’un traitement à long terme. J’ai subi une opération. Ils appellent cela la conisation. Ils enlèvent les parties où il y a des lésions. Cela rétrécit le col de l’utérus.
Comment les VPH sont-ils transmis ?
En tant qu’infection transmissible, le VPH peut vous être transmis après des rapports intimes. Le Dr Monsonego met particulièrement en garde les personnes ayant des partenaires multiples.
Ces virus se transmettent par contact de peau à peau ou de muqueuse à muqueuse, génital, anal et oral. Avec chaque nouveau partenaire, le risque d’être exposé au virus est élevé.
Il faut également savoir que les papillomavirus n’ont pas le même impact selon les organes et tissus auxquels ils s’attaquent.
Il faut distinguer leur impact en fonction des parties concernées. Dans la zone génitale, le col de l’utérus est le site le plus réceptif. On pense souvent à tort que les dangers ne touchent que les femmes.
Il s’agit d’un préjugé dangereux. Par exemple, le VPH peut également toucher les personnes qui ont des rapports anaux. Et même s’ils pénètrent sans être pénétrés. Ainsi, le HPV entraîne l’apparition de près de 1 400 cancers anaux par an en France.
Il en va de même pour la cavité buccale, qui peut également être vulnérable au VPH. Pour l’instant, les médecins disposent de peu de moyens pour détecter les cancers liés à cette zone. Tout comme les lésions provoquées sur l’oropharynx par le génotype 16.
HPV : qu’en est-il de l’immunité naturelle ?
Selon le Dr Monsonego, le système immunitaire est capable de vaincre le virus dans 90% des cas de HPV. Mais ce processus peut prendre de 12 à 24 mois. Après cela, dans 10 % des cas, le VPH peut devenir persistant.
À ce stade, il peut entraîner des lésions précancéreuses. Ainsi, l’un des principaux défis des professionnels de santé est de détecter les patients infectés avant l’apparition de ces séquelles. Puis de limiter l’évolution de l’infection par la suite.
Papillomavirus : faites-vous dépister !
Le Dr Monsonego, qui dirige l’Institut du col de l’utérus, a pour objectif d’éliminer le papillomavirus.
Mais pour y parvenir, il estime que la vaccination, même généralisée dès l’âge de 5ᵉ ans, ne devrait pas suffire. Selon le spécialiste, les femmes de plus de 25 ans, qui ont des rapports sans être vaccinées, devraient faire du dépistage une priorité.
Il est important de se faire dépister tôt et de faire des contrôles réguliers chez un gynécologue. Je connais beaucoup de femmes qui ont été testées positives au HPV et le dépistage permet de limiter les dégâts. (…) Il est toujours temps d’agir sur les lésions précancéreuses pour éviter le cancer.
La prévention par la vaccination
Pour être efficace, le vaccin contre le VPH doit être administré avant le début des rapports. Si vous êtes vacciné avant d’avoir des rapports, vous êtes plus efficace contre le cancer du col de l’utérus.
À l’âge de 12-13 ans, la protection est de l’ordre de 88-90% (chiffres de l’ancien vaccin). A 17 ans, la protection est de 70% et entre 17 et 30 ans, elle est supérieure à 50%.
De plus, Dr Monsonego, cette stratégie peut être extrêmement efficace dans la lutte contre cette IST. La vaccination offre une protection très robuste et forte sur le long terme, et pas seulement contre le HPV 16. Le vaccin protège contre 9 virus à risque.
Mais les patients comme Solène ont des sentiments mitigés. Une de mes amies a été vaccinée et a eu des lésions, d’une souche non couverte par le vaccin, et a dû se faire opérer. J’imagine que cela limite aussi les dégâts de certaines souches, les plus graves. Celles que j’ai dans ce cas.
Un vaccin de 5ᵉ pour éliminer le papillomavirus ?
Le directeur de l’institut du col de l’utérus salue l’initiative du président. La généralisation de la vaccination en classe de 5e garantira une protection à la population cible idéale. Reste à savoir quel sera le degré de participation et l’accord des parents pour ces jeunes.
Mais il a également évoqué la possibilité d’un rattrapage pour les jeunes de 14 à 19 ans. La possibilité d’accès au vaccin est étendue en donnant aux pharmaciens et aux sages-femmes la possibilité de réaliser cette vaccination.