Malgré un ralentissement de l'inflation, les produits de grande consommation ne devraient pas voir leurs prix baisser cette année, sauf quelques exceptions. L'opération "trimestre anti-inflation" initiée par le gouvernement et menée par les distributeurs a permis de bloquer les prix de près de 3 000 produits du quotidien depuis mars. Certains réseaux, tels que Carrefour, Super U ou Cora, ont même réussi à baisser leurs prix en moyenne de 5, 7 et 17 %.
Supermarchés : la baisse des prix tant attendue, est-elle enfin à l’horizon ? L’inflation ralentit, mais les prix des produits de grande consommation restent stables!
Les paniers « anticrise » pourraient se prolonger après juillet
Les centres E. Leclerc pourraient maintenir leurs premiers prix bloqués au-delà du 30 juin, et Système U envisagerait également de prolonger son opération à prix coûtant sur 150 produits en marque propre. Cette mesure est d’autant plus réalisable que le prix de certaines matières premières a considérablement baissé depuis un an. L’indice des prix de l’Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) a reculé de 20 % sur un an en mars 2023, résultant de la baisse conjuguée des prix des céréales, des huiles végétales et des produits laitiers, malgré la hausse des prix du sucre et de la viande.
Les prix des matières premières en chute libre
Le prix des huiles végétales a chuté de près de 50 % sur un an au niveau mondial, tandis que les cours mondiaux des produits laitiers ont diminué de 15 %. En France, la tonne de blé tendre a perdu plus de 40 % sur un an en avril, sous l’effet d’une offre mondiale abondante et d’une forte concurrence entre les exportateurs. Même les viandes ont reculé de 8 % sur un an au niveau mondial.
Toutefois, certains cours restent élevés, comme le blé dur canadien (utilisé pour fabriquer les pâtes), le café arabica brésilien, ainsi que le sucre, le lait et l’œuf français. Concernant l’énergie, le prix du gaz naturel a chuté de 72 % sur un an fin avril au niveau mondial. En revanche, l’électricité destinée à l’industrie et à l’agriculture devrait augmenter de 92 % en 2023 (après +30 % en 2022).
Les prix ne baissent pas encore dans les rayons
On pourrait s’attendre à des baisses de prix sur certaines catégories, comme le papier toilette, les viandes blanches, les biscuits, la nourriture animale et les céréales du petit déjeuner. Cependant, ces baisses ne concerneront pas tous les produits et ne seront probablement pas immédiates.
Pour les grandes marques, elles ont pu répercuter largement la hausse de leurs coûts de production supportée en 2022. Le journaliste spécialisé Olivier Dauvers a démontré, sur quatre rayons (sirops, huiles, biscuits et café arabica), que l’écart d’inflation entre les grandes marques et la moyenne (toutes marques) est élevé. Cela s’explique principalement par la volonté naturelle et légitime de reconstituer les marges à l’occasion des nouveaux tarifs.
Retour à la table des négociations pour les fournisseurs ?
Le ministère de l’économie a demandé aux grands fournisseurs de bien vouloir retourner à la table des négociations des centrales d’achat dès juin. Rien ne les y oblige réglementairement. Lactalis, numéro 1 français de l’agroalimentaire, a annoncé qu’il ne renégocierait pas le prix de ses produits laitiers. Cependant, d’autres pourraient le faire afin de ne pas perdre de marché face aux marques de distributeurs.
Les Français se tournent un peu plus vers les marques de distributeurs, même si les ventes n’explosent pas. Elles représentent 34 % en valeur (45 % en volume), surtout portées par les premiers prix, dont les ventes ont augmenté de 7 % en 2022.
Malgré la baisse des prix de certaines matières premières et les efforts des distributeurs, les consommateurs ne devraient pas voir de baisses généralisées des prix dans les rayons des supermarchés cette année. Toutefois, quelques catégories de produits pourraient bénéficier de baisses ponctuelles et limitées.
Les efforts des acteurs du marché pour contenir l’inflation et la reprise des négociations entre les fournisseurs et les centrales d’achat pourraient éventuellement générer des ajustements de prix à la baisse dans les mois à venir. Cependant, il reste à voir si ces efforts se traduiront par des économies significatives pour les consommateurs.
En attendant, il est essentiel de rester vigilant et de comparer les prix entre les différentes enseignes et marques afin de tirer le meilleur parti de son budget courses.
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Issue d'une famille passionnée de cuisine, elle a grandi en explorant les saveurs et les techniques culinaires avec sa mère et sa grand-mère. Très tôt, elle a développé un amour pour la cuisine française traditionnelle, en particulier les recettes de la région lyonnaise.
Après avoir terminé ses études secondaires, Élise a décidé de poursuivre sa passion pour la cuisine et s'est inscrite à l'Institut Paul Bocuse, une prestigieuse école culinaire située à Écully, près de Lyon. Pendant ses études, elle a eu l'occasion de travailler avec de grands chefs français et d'apprendre les secrets des plats les plus emblématiques de la gastronomie française.
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