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Le radar : une technologie de contrôle de vitesse aux résultats surprenants !
Cependant, une part non négligeable de contraventions pour excès de vitesse ne parvient jamais à ses destinataires. C’est une réalité moins connue qui suscite interrogations et débats. Dans cet article, nous allons explorer les raisons qui expliquent ce phénomène surprenant.
Une réalité chiffrée qui interpelle
Selon des données fournies par le ministère de l’Intérieur et relayées par le magazine Capital, environ 58% des contraventions dressées pour excès de vitesse concernent des dépassements de moins de 5 km/h. Cette statistique est impressionnante et souligne l’efficacité redoutable des radars. Cependant, il s’avère que parmi ces infractions constatées, un nombre significatif n’aboutit jamais à l’envoi d’une contravention. En effet, radars-auto.com estime qu’environ 30% des 18 millions de véhicules flashés par an voient leur procès-verbal classé sans suite, soit près de 5.5 millions de véhicules. Une proportion notable qui interpelle et mérite une analyse plus approfondie.
Les raisons d’une absence de contravention
Il existe plusieurs raisons qui peuvent expliquer qu’un automobiliste flashé pour excès de vitesse ne reçoit pas sa contravention. Les voici détaillées :
Plaque d’immatriculation illisible
Premièrement, une contravention ne peut être délivrée que si la plaque d’immatriculation du véhicule flashé est entièrement lisible. Si une partie de la plaque d’immatriculation est illisible, quelle qu’en soit la raison, aucune contravention ne sera envoyée. Ce rappel, issu du site L’Automobile Magazine et relayé par Ouest France, est primordial pour comprendre l’acheminement du procès-verbal.
Plusieurs véhicules sur la même voie
Dans le cas où plusieurs véhicules se trouvent sur une même photo radar, il est alors impossible pour les forces de l’ordre de déterminer lequel était en infraction au moment des faits. Cependant, les nouveaux radars double face, autonomes ou tourelles, permettent aujourd’hui d’identifier plus précisément la voie du véhicule en infraction.
Mauvaise qualité du cliché
Une autre raison concerne la qualité du cliché pris par le radar. Un cliché flou, sous-exposé ou surexposé, mal cadré, peut rendre impossible la lecture complète de la scène et/ou de la plaque d’immatriculation. Dans ce cas, la contravention ne sera pas envoyée.
Une situation spécifique pour les deux-roues
Les conducteurs de deux-roues sont dans une situation particulière. En effet, en l’absence de plaque d’immatriculation à l’avant du véhicule, ils ne reçoivent généralement pas de contravention. Cependant, cette situation est en train d’évoluer. Les nouveaux radars avec fonction double face permettent de flasher également l’arrière des véhicules, ouvrant ainsi la voie à la verbalisation des deux-roues.
Un système perfectible
Il ressort de ce panorama que le système de contrôle par radar, bien qu’efficace, présente des failles. Un nombre non négligeable d’amendes n’est jamais envoyé, et ce pour diverses raisons. Il apparaît donc nécessaire de continuer à optimiser ce dispositif de contrôle pour augmenter son efficacité et garantir l’équité entre tous les usagers de la route.
Cet article, loin d’être exhaustif, offre néanmoins une première approche sur un sujet complexe et invite à une réflexion plus large sur la question du contrôle de vitesse. Dans une optique d’amélioration de la sécurité routière, il est primordial de comprendre les enjeux liés au système actuel et de réfléchir à des solutions pour pallier ses limites.
Gardons à l’esprit que l’objectif principal reste avant tout la sécurité de tous sur la route. Le respect des limitations de vitesse est un élément clé pour éviter les accidents et garantir le bien-être de tous. Par ailleurs, il est important de noter que si un certain nombre de contraventions ne sont pas envoyées pour des raisons techniques, cela ne doit en aucun cas encourager les comportements à risque.
Le radar reste un outil précieux pour assurer le respect des règles et contribuer à la sécurité routière. Malgré ses imperfections, il est l’un des garants de notre sécurité sur les routes et son utilisation demeure fondamentale.