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Démolition à 60 000 € : la double peine d’une famille de Saint-Nazaire
Expulsion inattendue : un effondrement imminent
Au cœur de l’hiver, un bruit inhabituel a perturbé la tranquillité du quartier de Penhoët à Saint-Nazaire. Ce bruit, provenant de la maison d’une famille sans méfiance, était le sinistre présage d’un effondrement imminent. Un voisin vigilant a rapidement alerté la famille des craquements audibles. Les pompiers, une fois sur place, ont confirmé les pires craintes : la bâtisse se détachait du bâtiment voisin et risquait de s’effondrer.
Le périmètre de sécurité établi, la famille a dû quitter précipitamment leur domicile, ne prenant avec eux que l’essentiel. Après plusieurs nuits passées à l’hôtel, ils ont trouvé refuge dans une location à Guérande.
La sentence financière : une démolition onéreuse
L’expert chargé d’évaluer la maison n’a pas eu de bonnes nouvelles à partager. Il a conclu que la bâtisse était au-delà de toute réparation et a recommandé sa démolition jusqu’au niveau du rez-de-chaussée. Mais cette solution a un coût prohibitif : 63 372 €, une somme entièrement à la charge des propriétaires.
La famille se trouve dans une situation financière délicate. En plus de rembourser un prêt immobilier sur une durée de 20 ans, ils doivent désormais s’acquitter d’un loyer mensuel de 2 000 €. Leur assurance refuse de couvrir les frais de démolition, en raison de l’ancienneté du bâtiment. Par ailleurs, la maison est désormais occupée par des squatteurs, ce qui augmente la pression sur les propriétaires.
Une course contre la montre : le défi judiciaire
Face à cette situation, le propriétaire a été sommé par le tribunal de fournir une caution dans un délai d’un mois, expirant le 17 mai dernier. Son avocat a tenté de contester la vente effectuée en novembre 2020, une dispute qui remonte à la mi-2021. Cependant, le juge a rejeté cette requête, estimant qu’il n’y avait pas lieu d’urgence.
L’avocate de la famille a souligné la situation désespérée de son client et la difficulté à se défendre une fois que la maison sera démolie. En parallèle, une étude géotechnique est nécessaire pour déterminer les causes des fissures. Pourtant, aucune entreprise n’a accepté de s’engager dans ce processus, jugeant la tâche trop risquée.
Quelle suite pour cette famille ?
Le couple et leurs enfants sont désormais installés à Guérande, dans une location qui grève encore plus leur budget. Ils se trouvent dans une impasse, ne disposant pas des 60 000 € nécessaires pour la démolition de leur maison. Cette somme représente une charge financière lourde et inattendue, d’autant plus qu’ils sont toujours en train de rembourser un prêt immobilier.
Le couple se trouve dans une position délicate, car ils risquent de se retrouver avec une maison démolie, une dette supplémentaire et aucune solution en vue. Ils sont dans l’incapacité de payer la démolition, et leur assurance refuse de couvrir les frais en raison de l’ancienneté du bâtiment.
Le rôle des assurances et des autorités
Cette situation soulève des questions importantes sur le rôle des assurances et des autorités locales en cas de risques structurels. Il est crucial de comprendre à quoi servent les assurances et quel est leur rôle en cas de catastrophe ou d’événement imprévu.
En l’occurrence, l’assurance du couple refuse de couvrir les frais de démolition en raison de l’ancienneté du bâtiment. Une clause qui, dans une telle situation, laisse les propriétaires démunis face à une dépense imprévue et substantielle.
Les autorités locales et judiciaires, de leur côté, ont exhorté la famille à prendre des mesures rapides pour résoudre la situation. Cependant, elles n’ont pas proposé de soutien ou d’aide financière, laissant la famille à son sort.
Un appel à la solidarité
Dans un contexte où ni l’assurance, ni les autorités ne peuvent offrir une solution concrète, la famille se tourne vers la solidarité citoyenne. Un appel à l’aide est lancé pour tenter de collecter les fonds nécessaires à la démolition. Il est encore trop tôt pour savoir si cet appel trouvera une réponse suffisante.
Cette situation, bien que tragique, est un rappel poignant des défis auxquels peuvent être confrontés les propriétaires de biens immobiliers. Elle soulève la question des protections disponibles pour les citoyens face à des situations d’urgence imprévues, et de la nécessité de réviser les politiques d’assurances pour une meilleure prise en charge.
Dans le cas présent, la démolition reste la seule option envisageable pour la maison de la famille de Saint-Nazaire. Une situation qui met en lumière les nombreuses difficultés qui peuvent surgir lorsqu’il est question de démolition et des coûts imprévus qu’elle peut engendrer.