Le Pays Malouin Voir mon actualitéLe petit Hadès, véritable petit ange selon son père Rodrigo et sa mère Kristina, pourra-t-il garder son prénom ? Le parquet de Saint-Malo s’y oppose.
Document transmis au Pays MalouinDes parents peuvent-ils appeler leur enfant Hadès ? Pour le procureur de la République de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), ce n’est pas le cas.
C’est pourtant le prénom d’un petit garçon né le 19 septembre 2022 à l’hôpital de la cité corsaire. Ses parents, Kristina Desgres et Rodrigo Velasquez, ne se doutaient pas qu’ils seraient privés de ce droit.
Nous avons choisi ce prénom simplement parce que nous le trouvions joli. Hades Velasquez Desgres sonne bien, explique Kristina.
Cela n’a choqué personne
Mais voilà. Dans la mythologie grecque, Hadès est généralement présenté comme le dieu de la terre et des enfers.
Frère de Zeus, dieu du ciel, et de Poséidon, dieu de la mer, le pauvre Hadès s’est emparé de ce qui lui restait : la terre. Et donc le royaume des morts et tout ce qui va avec.
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Personne ne fait le rapprochement. À la maternité, personne n’est choqué. Au contraire, les gens aiment ça.
Pas le parquet de Saint-Malo qui, averti par l’officier d’état civil de la mairie, soutient aujourd’hui que ce choix de prénom est contraire à l’intérêt de l’enfant, puisqu’il fait indubitablement référence au dieu des morts et de l’enfer.
Nous ne l’avons pas appelé Lucifer ou Satan
Lorsque Kristina et Rodrigo ont appris, trois semaines après la naissance de leur fils, que le substitut du procureur de la République de Saint-Malo ordonnait la suppression du prénom sur son acte de naissance, ils ont été choqués.
Nous ne comprenons pas cette décision. Nous ne pensons pas avoir choisi un prénom qui lui porte préjudice.
Nous ne l’avons pas appelé Lucifer ou Satan, nous ne sommes pas stupides. Nous voulions juste un nom original qui sonne bien. Quand Rodrigo a proposé « Hadès », j’ai tout de suite aimé.
En 2020, Hadès a été donné 12 fois
Déterminés à appeler leur fils Hadès, Kristina et Rodrigo ont depuis contacté d’autres parents ayant choisi le même prénom pour leur enfant. Cela n’a jamais posé de problème ailleurs, et les enfants prénommés Hadès ne font l’objet d’aucune moquerie.
Avec leur avocat Pierre Stichelbaut, ils sont venus plaider leur cause ce vendredi 3 mars 2023 devant un juge aux affaires familiales du tribunal judiciaire de Saint-Malo.
Pour la seule année 2020, Hadès a été attribué 12 fois en France et aucun parquet n’a demandé la suppression de ce prénom à l’état civil.
Pierre Stichelbaut, l’avocat des parents, a déclaré : « C’est un prénom qui sonne bien et qui n’a pas de connotation ridicule. La balle est dans le camp du tribunal qui décidera le 4 avril si le petit Hadès peut continuer à s’appeler ainsi.
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