Selon 60 millions de consommateurs, le budget courses d’une famille de quatre personnes va augmenter en moyenne de 790 € entre 2022 et 2023, un bon alimentaire aiderait énormément les familles les plus modestes.
L’association Familles rurales demande donc la mise en place d’un bon d’alimentation d’une valeur de 65 euros par mois. Nous vous expliquons tout.
Le mouvement Familles Rurales demande une mesure en faveur des plus modestes
Pour demander ce bon alimentaire, l’association s’appuie sur les données recueillies par son observatoire, sur les prix en vigueur dans les supermarchés.
Selon ces informations, un couple avec deux enfants à charge doit prévoir un budget d’au moins 477 euros pour pouvoir se nourrir sainement.
Il ne s’agit pas seulement de tromper la fin en s’empiffrant de produits discount.
Nous parlons de préparer nos propres repas, avec des fruits et légumes de saison, ainsi qu’un apport suffisant en protéines et vitamines. En résumé, il s’agit simplement de prévoir une alimentation équilibrée, conformément aux recommandations du Plan national nutrition santé.
Pour l’heure, le gouvernement a annoncé la mise en place prochaine d’un panier anti-inflation mais le bon alimentaire serait sûrement le plus approprié. Il prendra la forme d’une sélection de 50 produits essentiels, mais aussi biologiques.
Mais Familles Rurales défend un dispositif plus ambitieux avec ce bon alimentaire. La mesure que nous soutenons, aider les familles avec une allocation de 65 euros par mois, coûterait 7,2 milliards d’euros à l’État.
Nous pouvons donc investir cette somme pour que les gens mangent sainement et nous évitons de dépenser 20 milliards d’euros.
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Nous marchons un peu sur la tête quand nous nous rendons compte que le ministère de la Santé ne dit pas grand-chose sur le sujet de l’alimentation.
Les bons d’alimentation : une aide précieuse pour les personnes en situation précaire
Selon l’association, de nombreux ménages ont des difficultés financières qui ne leur permettent pas de se nourrir correctement.
Ce qui inquiète, c’est que pour les 9 millions de ménages les plus précaires, ils n’ont pas les moyens économiques de dépenser cette somme.
Nadia Ziane, de Familles Rurales, a déclaré que ces calculs avaient pris en compte le seuil de pauvreté, et pris le cas d’une famille de deux adultes, avec deux enfants. Cela rend le bon d’alimentation nécessaire pour des millions de Français.
Si cette famille gagne 2 585 euros par mois, elle est considérée comme étant au seuil de pauvreté. Pour leur budget alimentaire, ils dépensent 16,3 %. Ce pourcentage, pour une famille au seuil de pauvreté, représente 413 euros. Il y a donc un différentiel qui n’est pas neutre.
Selon l’organisation, la situation ne va pas s’arranger. D’où la nécessité d’un tel bon d’achat alimentaire.
À l’instar de l’énergie, le secteur alimentaire a également connu une hausse des prix au cours de l’année dernière. Du côté des produits frais, les fruits et les poissons ont encore augmenté de 1 à 2 %, tandis que la hausse des légumes frais a ralenti.
En dehors des produits frais, le pain et les céréales ont augmenté de +12,1% à 13,4%. Les produits laitiers et les œufs augmentent également de 3% supplémentaires. La viande, le sucre, la confiture et le miel suivent la même tendance.