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L’exploration gustative des cafés : Une analyse détaillée de 51 échantillons !
Du caféier à votre tasse : un processus complexe
Le café commence sa vie comme un petit arbuste exposé à diverses maladies, y compris la rouille du café causée par le champignon Hemileia vastatrix. Pour lutter contre ces maux, des pesticides sont souvent utilisés, même si aucune trace de ces substances n’a été trouvée dans notre analyse de 51 références de café. Comment est-ce possible ? La torréfaction à haute température (autour de 200°C) détruit ou volatilise la plupart des molécules de pesticides. De ce fait, malgré l’usage potentiel de ces substances en amont, le consommateur de café échappe à cette forme de pollution.
Torréfaction : un double tranchant
Bien que la torréfaction puisse éliminer les pesticides, elle présente un inconvénient majeur : la formation d’hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP). Ces composés peuvent également provenir de la pollution environnementale, par exemple lors du séchage du café à proximité d’une route fréquentée. Certaines de ces substances sont reconnues comme étant cancérigènes par les autorités sanitaires, bien qu’aucune réglementation spécifique ne s’applique à leur présence dans le café. Cependant, nous sommes rassurés de constater que la majorité de nos échantillons de café affichent des niveaux de HAP très bas, et donc sans danger pour la santé.
La présence discrète de l’acrylamide
Un autre intrus se cache dans nos tasses : l’acrylamide. Ce composé, qui se forme également pendant la torréfaction, est soupçonné d’être cancérigène. Notre étude révèle que tous les cafés analysés contiennent des quantités d’acrylamide comprises entre 78 µg/kg et 345 µg/kg, restant sous le seuil de 400 µg/kg, indiquant une torréfaction bien maîtrisée.
Café décaféiné : Une réalité mitigée
Lorsque nous nous tournons vers les cafés décaféinés, la teneur en caféine ne doit pas dépasser 0,1% du poids sec. Quatre des échantillons de café décaféiné analysés contenaient plus de la moitié de cette limite. En dépit de cela, ces niveaux restent insuffisants pour provoquer les effets stimulants d’un café « normal. De plus, **nous avons trouvé des résidus de solvants et corps étrangers
Nous avons découvert la présence de résidus de solvants dans les dix références de café décaféiné testées. Cependant, ces résidus étaient en quantité infime, ce qui ne présente pas de danger immédiat pour la santé. Néanmoins, il est regrettable que l’emballage ne spécifie pas la méthode d’extraction employée, à l’eau ou à l’aide d’un solvant comme le dichlorométhane.
En outre, une analyse plus approfondie des cafés en grains et moulus a révélé la présence de corps étrangers, et plus précisément des fragments d’insectes. Cette découverte pourrait surprendre certains consommateurs, même si ces « intrus » ne représentent pas de risque pour la santé.
De la qualité variable selon les marques
Parmi les différents échantillons analysés, quelques-uns se sont révélés moins satisfaisants. C’est le cas des capsules Planteur des tropiques (Intermarché) et Carte noire, ainsi que de la capsule décaféinée L’Or, qui ont montré des niveaux de HAP plus élevés. Pour le café en grains, Naturela se distingue avec dix fois plus de HAP que les autres marques. Quant aux cafés moulus, Grand’mère se retrouve en bas du classement, avec un taux de HAP que l’on considérerait illégal pour les huiles et matières grasses.
Savoir ce que l’on boit
Le café est un plaisir quotidien pour la majorité d’entre nous. Cependant, ce que nous avons découvert lors de cette étude approfondie sur 51 échantillons de café montre que la qualité et la pureté de ce que nous buvons peuvent varier considérablement. Il est essentiel de rester informé et de bien choisir notre café pour continuer à en profiter sans compromettre notre santé. Restez à l’écoute pour d’autres révélations passionnantes sur ce que nous buvons et mangeons tous les jours.
Pour récapituler, notre étude approfondie sur 51 références de café a révélé que la qualité et la pureté de cette boisson phare de notre quotidien peuvent varier considérablement. Il est essentiel pour nous, consommateurs, d’être conscients de ce que nous ingérons chaque jour.
Aucun résidu de pesticide n’a été retrouvé dans les échantillons analysés, grâce en partie à la torréfaction à haute température qui détruit la plupart des molécules de pesticides. Cependant, la torréfaction peut aussi générer des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), dont certains sont reconnus comme étant cancérogènes. Il est rassurant de noter que la plupart de nos échantillons affichent des niveaux très bas de HAP.
L’acrylamide, une substance potentiellement cancérogène formée pendant la torréfaction, est un autre élément à prendre en compte. Tous les échantillons contenaient de l’acrylamide, bien que dans des quantités respectant le seuil réglementaire de 400 µg/kg.
En ce qui concerne les cafés décaféinés, même si certains contenaient plus de caféine que ce que l’on pourrait attendre, la quantité était encore loin de celle d’un « petit noir » classique.
La découverte de fragments d’insectes dans certains échantillons de café en grains et moulu pourrait surprendre, mais ces corps étrangers ne présentent pas de danger pour le consommateur.
Ce que ces découvertes soulignent, c’est l’importance d’une régulation et d’une information plus complètes pour les consommateurs de café. Parce que, après tout, nous devrions tous savoir exactement ce que nous buvons, n’est-ce pas ?
Restez à l’écoute pour d’autres analyses et rapports sur ce que nous consommons chaque jour.