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- Faillite bancaire : Des garanties pour protéger les épargnants
- Quid de l’excédent non garanti en cas de faillite bancaire ?
- Comment le FGDR intervient-il pour indemniser les déposants ?
- Que se passe-t-il pour les épargnants ayant des comptes à l’étranger ?
- Et qu’en est-il des livrets d’épargne ?
- Conclusion : Votre épargne est-elle en sécurité ?
Faillite bancaire : Des garanties pour protéger les épargnants
Face à l’incertitude qui plane autour de certains établissements bancaires comme la Silicon Valley Bank (SVB) ou le Crédit Suisse, il est naturel de s’interroger sur la fiabilité de ces institutions et les garanties offertes aux épargnants. En France, c’est le Fonds de Garantie des Dépôts et de Résolution (FGDR), mis en place en 1999, qui intervient en cas de faillite bancaire pour indemniser les déposants.
Les banques elles-mêmes contribuent au fonds et assurent son bon fonctionnement. Depuis le 1er octobre 2010, les dépôts sur les comptes bancaires sont protégés jusqu’à 100.000 euros maximum par déposant et par établissement, peu importe le nombre de comptes que vous possédez. Par exemple, si vous détenez un compte joint, la garantie s’élève à 200.000 euros, soit 100.000 euros par titulaire.
Quid de l’excédent non garanti en cas de faillite bancaire ?
Si un client possède plus de 100.000 euros de dépôts dans une banque et que celle-ci fait faillite, l’excédent n’est pas garanti. Cependant, il n’est pas perdu pour autant. Il est considéré comme une créance à l’égard de la banque. Le déposant a la possibilité de récupérer cet excédent, totalement ou partiellement, dans le cadre de la procédure de liquidation de la banque.
Comment le FGDR intervient-il pour indemniser les déposants ?
Thierry Dissaux, le président du FGDR, a confirmé que dans l’éventualité d’une faillite bancaire, un espace sécurisé serait mis en place sur Internet pour les clients. Ces derniers devront s’y inscrire et renseigner leur numéro de compte bancaire pour bénéficier d’un remboursement.
Le FGDR indemnise ainsi totalement l’argent que les clients ont placé dans les placements réglementés tels que le Livret A, le Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS) ou le Livret d’Épargne Populaire (LEP). C’est également le cas pour les comptes courants, les livrets d’épargne ordinaires, le Livret Jeunes, et le Plan d’Épargne-Logement.
Que se passe-t-il pour les épargnants ayant des comptes à l’étranger ?
Selon Thierry Dissaux, les déposants ayant des comptes dans des banques à l’étranger ne sont pas concernés par ce remboursement. En effet, chaque pays dispose de son propre système de garantie des dépôts. En cas de faillite d’une banque étrangère, c’est donc au système de garantie de ce pays de jouer son rôle.
Et qu’en est-il des livrets d’épargne ?
L’épargne placée sur un Livret A, un Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS), et un Livret d’Épargne Populaire (LEP) bénéficie d’une garantie en totalité par l’État. Celle-ci est distincte de la garantie des dépôts offerte par le FGDR. Ainsi, les sommes placées sur ces livrets d’épargne ne sont pas décomptées du plafond de 100.000 euros.
Pour rappel, ces plafonds sont respectivement de 22.950 euros pour le Livret A, 12.000 euros pour le LDDS et 7.700 euros pour le LEP.
Conclusion : Votre épargne est-elle en sécurité ?
La faillite d’une banque peut sembler être un scénario catastrophe, mais il est important de savoir que des dispositifs de protection existent. En France, le FGDR offre une garantie jusqu’à 100.000 euros par déposant et par établissement, et les livrets d’épargne bénéficient d’une garantie séparée de l’État.
En revanche, si vous détenez des comptes dans des banques étrangères, la situation pourrait être différente, chaque pays disposant de son propre système de garantie. Il est donc primordial de vous informer des protections offertes par votre banque et votre pays de résidence.
En cas de faillite bancaire, l’important est de garder son calme et de se rappeler que des mécanismes de protection existent pour préserver votre épargne. Ne paniquez pas, votre argent est protégé.
En définitive, votre épargne est plus en sécurité que vous ne le pensez, même en cas de faillite bancaire. C’est un fait rassurant dans un monde où l’incertitude économique semble être la nouvelle norme.
Source : ouest-france